Du XVIIIème à nos jours

(actualisé le )

[fond fuchia]Le collège Théophile Gautier, du XVIIIème siècle à aujourd’hui...[/fond fuchia]

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Le XVIIIe siècle

Le trésorier général de la Marine de Louis XVI est à l’origine de notre établissement et de son parc.

Son véritable nom est Claude Baudard de Vaudésir mais son père est originaire de Sainte-Gemmes en Anjou. Il profite de cette consonance anglaise, et de la mode, pour échanger son nom qui devient Baudard de Saint-James.

Il veut une « folie » à l’anglaise. Elle sera située en face de celle du comte d’Artois, frère de Louis XVI, construite en soixante-trois jours à Neuilly-sur-Seine (c’est la "Folie d’Artois" appelée aujourd’hui Pavillon de Bagatelle du bois de Boulogne).

En 1772, il achète un domaine de 23 hectares et charge, en 1777, le même architecte qui a construit Bagatelle, François Joseph Bélanger (1745-1818), de lui construire une folie avec un parc paysager meublé de nombreuses « fabriques ». Il lui demande « de faire cher et mieux que pour le comte d’Artois ».

La Folie Saint-James

Un château rose et ocre voit le jour où se mêle harmonieusement l’art égyptien, l’art grec et le style Louis XVI. Le parc s’étale jusqu’à la Seine, avec une rivière, des îles, des pavillons, une grotte, un labyrinthe…

Mais tout ceci est peu original pour l’époque. Ce qui fait la renommée de la folie est son Rocher. Le Rocher est un amas de blocs provenant de la forêt de Fontainebleau. Il abrite un porche à la grecque et deux rampes d’escalier. L’intérieur est aménagé en salle de bain à double baignoire, avec un magnifique plafond à caissons.

Le Rocher a coûté 1 600 000 livres, c’est-à-dire 400 000 livres de plus que le prix total de Bagatelle ! Tout ceci va nuire au baron de Saint-James. Il est aussi compromis dans l’affaire du collier de Marie-Antoinette.

La fin du baron de Saint-James

En 1787, après ses différents financiers, le baron est emprisonné à la Bastille sur ordre du ministre de Louis XVI, Necker. Il meurt cette année là.

La Folie Saint-James dans d’autres mains

  • 1787 : Achat par le duc de Choiseul-Praslin.
  • 1803 : Achat par Elisa Biacciocchi, soeur de Bonaparte. Elle invite le vicomte de Chateaubriand.
  • 1808 : Achat par la duchesse d’Abrantès (femme du général Junot). Elle retrouve au Rocher, l’ambassadeur d’Autriche en France, le prince de Metternich.
  • 1815 : Le duc de Wellington s’installe à la folie après la capitulation de Paris. Le retour de Louis XVIII est négocié. C’est le retour du comte de Provence, frère du comte d’Artois, rival du baron de Saint-James.
  • Milieu du XIXe siècle : deux locataires célèbres : le président de la République française Adolphe Thiers et Juliette Récamier.
  • 1845 : Location puis achat par Casimir Pineli, médecin aliéniste. Son plus célèbre patient fut Henri de Toulouse-Lautrec.
  • 1921 : La famille Lebel (armurier) achète le domaine et le divise en parcelles.
  • 1922 : L’État rachète la Folie qui est classée monument historique ainsi que l’ancienne chapelle édifiée au nord du parc.
  • 1956 : Construction dans le fond du parc d’un lycée à l’emplacement de l’ancien pavillon chinois et de la grotte. La Folie est utilisée pour l’administration en annexe du lycée.
  • Septembre 2006 : Le bâtiment est désaffecté de son usage administratif lors de la réouverture du Lycée Saint-James et du Collège Théophile Gautier en lieu et place de l’ancienne citée scolaire démolie.